Même avec le recul du temps, Mandrin demeure objet de controverse. Adulé par un certain public, haï par ceux qu'il dépouillait, traqué par les soldats du roi, il mena à un rythme fulgurant une carrière à la Robin des bois, quelques meurtres répugnants en sus. Le portrait que brosse de lui Michel Peyramaure présenterait pourtant moins d'intérêt si Mandrin occupait constamment l'avant-scène. Pour notre plus grand bénéfice, ce n'est pas le cas. Mandrin intervient au milieu du XVIIIe siècle, dans une France mise en coupe réglée par une monarchie aussi gourmande qu'astucieuse. Versailles dépense, mais ne sait comment saigner la paysannerie. La solution, c'est le recours aux « fermiers généraux ». À eux de prélever l'argent que réclame la monarchie. Ils exercent un véritable pouvoir de taxation et gardent comme commission la différence entre ce qu'ils doivent remettre et ce qu'ils ont . . .
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