Le numéro 196 (décembre 2019) du Magazine Gaspésie est placé sous le thème du « Discours de la terre ». Pas n’importe quelle terre, mais celle de la Gaspésie. Comme le précise la rédactrice en chef, Marie-Josée Lemaire-Caplette, « ce numéro est quelque peu différent des autres ». L’histoire géologique vient enrichir l’histoire humaine.Ainsi, de numéro en numéro, d’époque en époque, ce « doyen des magazines d’histoire du Québec et le seul à traiter d’une région spécifique » réussit-il à se réinventer et à servir la cause de sa région.Au début des années 1960, alors que la Révolution tranquille transforme la société québécoise, Claude Allard (1923-2015) et Michel Le Moignan (1919-2000) ont le rêve de faire connaître l’histoire de la Gaspésie en créant un centre d’archives et une revue. En 1962, ils fondent la Société historique de la Gaspésie et en janvier 1963, publient le premier numéro de la Revue d’histoire de la Gaspésie dans le format livre (6 sur 9 pouces), tous deux maintenant regroupés au sein du Musée de la Gaspésie, inauguré en 1977 et qui doit beaucoup à Jules Bélanger.La revue est modeste, tant dans sa forme que dans son contenu, et il en sera ainsi durant les premières années. Trois des huit articles sont en anglais, signe que les fondateurs voulaient rejoindre toute la population. Les articles sont dépendants de la bonne volonté des collaborateurs, le plus souvent amateurs. Lentement, la qualité des articles s’améliore, tout comme l’organisation du contenu et la présentation graphique. Les articles en anglais s’espacent et le dernier paraît en 1979.Mais s’assurer de la fidélité des lecteurs n’est pas aisé. Ainsi, la revue cesse sa publication en janvier 1994 pour renaître sous le nom de Magazine Gaspésie en décembre 1995 dans le format revue adopté en mars 1993, enrichi par le papier glacé et un peu plus tard par la couleur.Les dossiers thématiques qui occupent l’essentiel des numéros caractérisent l’orientation de la revue, et ce, depuis les premiers numéros. Ils couvrent tous les aspects de l’histoire de la Gaspésie. Il serait vain de tous les nommer, mais plusieurs ont contribué considérablement à la connaissance que l’on avait de la région. Ainsi en est-il de ceux sur « La présence jersiaise en Gaspésie » (1978), « Les 200 ans du district judiciaire de Gaspé » (1988), « L’industrie éolienne. La bouée de sauvetage de l’économie gaspésienne » (2001), « L’émergence des médias » (2013) et d’autres encore qui traitent aussi bien de l’histoire « ancienne » que des problèmes contemporains.Aujourd’hui, la revue compte environ 1 500 abonnés et est bien présente dans les kiosques. Comme le soulignait Nathalie Spooner, alors directrice du Musée et éditrice de la revue, à l’occasion du 50e anniversaire de la revue (no 177, juillet 2013), « le Magazine Gaspésie, c’est l’aventure humaine d’un peuple et d’une région : c’est la mémoire vivante ».
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