Pourquoi quitter le familier et s’immerger dans l’Inde impénétrable et son yoga ? L’auteure lance et relance la question à son héroïne, sans prétendre jamais la vider. Humblement, avec une sérénité croissante, elle tient les deux bouts de la chaîne : oui, elle est brisée par la vie qu’impose la communauté d’Auroville ; non, elle ne retournera pas à « l’impression d’absence » qui l’habitait à Montréal. Alternative cadenassée contre laquelle il n’est d’échappatoire que dans l’apaisement, l’acceptation, les changements intérieurs les plus imperceptibles et les plus fondamentaux. Roman ? Oui, car une femme doute, explore, souffre, se transforme. Essai ? Oui aussi, car Auroville, que sa fondatrice voulait dégager des mesquineries de la propriété privée, affronte les problèmes politiques, sociaux, humains… Ignorer ces dimensions aurait été réducteur ; les intégrer à une trame romanesque constituait un défi supplémentaire. Défi relevé.
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