Rares sont les romanciers et bédéistes québécois qui se sont essayés à créer un superhéros local, voire national, et avec raison. Un Captain québécois arborant fièrement une fleur de lys sur son torse musclé serait parfaitement ridicule. En ouvrant Monsieur Électrique, j’avais donc peur, peur de tomber sur l’une de ces mauvaises imitations des bandes dessinées, comics et histoires de superhéros qui ont marqué notre imaginaire d’enfant et continuent de travailler celui de l’adulte. Crainte non justifiée : Monsieur Électrique sait séduire, ne serait-ce que par les nombreux (trop nombreux ?) passages didactiques où le narrateur s’applique à exposer l’historique de la bande dessinée, voire la sociologie du personnage costumé et de ses super-pouvoirs.
Samuel, le narrateur de Monsieur Électrique, cinquième roman de Jean-Marc Beausoleil, est professeur de français au Shakespeare College. Fraîchement . . .
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