On redécouvre, avec Claire Martin, le simple plaisir de lire. Voilà un petit livre attachant, écrit avec une grande sobriété, qui tiendrait plus de la nouvelle que du roman. Une langue claire, simple, presque classique, qui nous mène à son rythme, nous berce, sans précipitation. C’est l’histoire d’une directrice de bibliothèque qui voit poindre chez elle, six ans après son départ inopiné, son ancien mari sous l’allure d’un clochard qu’elle a peine à reconnaître. Elle l’autorise à s’abriter chez elle, mais ne parvient pas à reprendre contact avec lui. Il cadre mal dans ce milieu de livres où ne figurent que deux grands amis, appartenant également à la sphère littéraire. Le récit s’étale sur plusieurs petits chapitres et finit par retenir notre attention, même s’il ne s’y passe presque rien. On reconnaît là le style de Claire Martin qui s’est illustrée par quelques romans dans les années 1960 et qui reparaît après un silence de presque 30 ans. C’est ici le ton qui nous retient surtout, car la fin de l’histoire, qui se termine par un incendie allumé par de petits malfrats, sombre dans l’invraisemblance comme si l’auteure avait été prise de court.
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