Rigoureux, aussi sensible à l'immémorial qu'aux ajouts récents, ouvert à toutes les créativités, le livre, malgré tout ce qu'a étalé le 400e anniversaire de Québec, regorge d'éléments mal connus ou carrément inédits. À cela s'ajoute la séduction inimitable dont use Jean Provencher pour dire, outre les faits, son attachement à sa ville. L'œil est sollicité autant que la mémoire, la retouche s'accole aux traces patinées par le temps, la culture d'extraction exotique mise en dialogue avec les usages du cru, et tout cela est beau.
Lorsqu'il débusque un fait déconcertant, Provencher tient le juste milieu. Ainsi, quand les archéologues exhument du sous-sol 14 grains de maïs « dont l'un remonte à environ 1200 de notre ère », il ne prétend pas dater de la même époque la culture du maïs dans la région : ce grain, écrit-il sobrement, « pourrait provenir d'échanges avec les cousins iroquoiens vivant . . .
Pour lire la suite, veuillez vous abonner. Déjà abonné(e) ? Connexion