Nous avons tous entendu parler des zouaves pontificaux ; le petit livre de l’ethnologue Diane Audy apporte sur la question des éléments essentiels d’éclaircissement. D’abord, que le mot zouave dérive du mot arabo-berbère « zwawa », d’une tribu guerrière du nord de l’Algérie. Il désignait les corps expéditionnaires franco-algériens qui s’illustrèrent surtout de 1850 à 1870. Le même mot allait s’appliquer aux volontaires appelés à la défense du pape contre les tentatives de Victor-Emmanuel II d’annexer les États de la papauté. Tous les catholiques furent alors appelés à la rescousse, ce qui donna naissance à un corps de zouaves pontificaux dont 600 jurèrent fidélité au Saint-Siège en 1861. Après quelques succès militaires, ils sont défaits à Rome en septembre 1870 et leur armée est dissoute. Mais le mouvement pour la défense du pape attira quelque 500 Canadiens français qui, s’ils furent de peu d’utilité pour la cause du pape en Italie, favorisèrent au Québec un renouveau religieux que le clergé s’empressa d’exploiter. Ils seront de toutes les grandes manifestations religieuses jusqu’en 1993, date à laquelle leur association cesse d’être reconnue par l’Église et disparaît rapidement. Ils laissent en héritage au Musée de l’Amérique française un fonds important de vêtements, d’armes, de décorations et de documents. Le livre, illustré, contient tout ce qu’on peut savoir sur nos « zouaves pontificaux ».
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