Une fois de plus, Marie-Bernadette Dupuy démontre qu’on peut gérer calmement la démesure et raison garder à travers les cyclones. La famille que révélait Scandale des eaux folles (JCL, 2014) peut donc commettre les pires imprudences, sombrer dans les comportements les plus malsains sans que le roman tourne au misérabilisme. Le tableau est pourtant chargé : deux sœurs ont aimé ou aiment le même homne, l’inceste emporte deux des personnages, un viol longtemps caché hypothèque l’union d’un vieux couple, une mère s’épuise et s’exaspère à contenir les lubies de son fils mentalement handicapé... L’auteure aura besoin de tout son art pour que le destin de ce clan tumultueux demeure à la fois plausible et digne de compassion ; heureusement, elle possède ce don.
Au cœur du récit, le beau personnage de Jacinthe. Aussi belle que généreuse, elle donne plus volontiers qu’elle ne reçoit. Le bonheur . . .
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