Les excellents ouvrages sur les enjeux contemporains de la culture abondent et l’essai intitulé Les sciences de la culture de Joseph Melançon paraît à un moment où il semble difficile d’offrir des développements nouveaux en ce domaine.
L’auteur se réfère successivement à la culture comme vecteur de mémoire, capital sémiotique, habitus, métaphore, conjoncture, lecture, herméneutique, etc. Le propos se veut descriptif et fait appel à la littérature, à la philosophie, aux sciences du langage, et emprunte au passage quelques idées à la sociologie des Lucien Goldman, Fernand Dumont, Pierre Bourdieu et Max Weber. L’essayiste rappelle que pour comprendre la culture, il faut tenter d’explorer les fondements à l’origine de nos comportements et de nos conceptions les plus profondes. L’auteur néglige toutefois la notion de pouvoir que mettent en lumière des études sur la culture faites en Angleterre, essentielle pour comprendre l’émergence de certains produits culturels.
Dans un style parfois verbeux, le livre évoque nombre de choses, remue les concepts, aligne les citations d’auteurs célèbres, mais ne nous apprend rien de vraiment nouveau. Son mérite est de fournir beaucoup d’exemples de romans québécois pour illustrer son propos. L’essai Les sciences de la culture demeure une tentative valable et parfois intéressante de classification autour de diverses approches de la culture.