L'écriture se déploie en descriptions, en impressions, en remémorations et en commentaires. L'action s'amorce avec lenteur dans la tête de l'impressionnable Arièle, personnage principal dont le narrateur adopte le point de vue. La phrase serpentine épouse le mouvement sinueux de sa pensée, ce dimanche, au retour de sa thérapie de groupe par le chant. Dotée d'une magnifique voix d'opéra qu'elle travaille quotidiennement, Arièle se refuse pourtant à faire de la scène, se contentant de petits boulots en studio. Il faudra deux hasards à quelques jours d'intervalle pour que le rythme de l'action, ralenti par les réflexions de la jeune femme, prenne son élan : le sac oublié sur la banquette d'un wagon de métro par un garçon d'une dizaine d'années qu'elle imagine en fugue ou délaissé, qui s'avérera un habile rappeur et patineur du skate parc, et la collision avec un cycliste alors . . .
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