Le photographe d’art à la pige et ancien policier Thumps DreadfulWater est de retour à Chinook. Cette fois-ci, loin de vouloir lécher ses plaies, il est bien déterminé à régler ses comptes avec le passé, en identifiant le tueur en série qui s’en est autrefois pris à sa compagne et à la fille de celle-ci.
Thumps, malgré son caractère misanthrope, reprend peu à peu contact avec les gens qu’il connaît, notamment avec le shérif Hockney et son ami grec Archimedes Kousoulas (Archie), propriétaire d’une librairie, entre autres activités… Étant lui-même Autochtone (Cherokee), Thumps entretient des liens avec plusieurs membres de la nation voisine des Pieds-Noirs, en particulier la belle Claire Merchant, qui fait battre son cœur et avec qui il a une relation quelque peu compliquée.
La nouvelle de son retour se répand rapidement et il s’avère même qu’un pari quant à la date de son apparition a été lancé il y a quelque temps. Le tueur en série que Thumps traque, informé de sa présence, entend bien s’adonner à un jeu alambiqué avec lui. Il prend un malin plaisir à semer des indices révélant sa propre présence à Chinook. Ainsi, il s’introduit par effraction à la morgue afin d’y déposer, bien en vue, un fragment d’obsidienne. C’est cette pierre, dont il avait l’habitude de laisser un morceau dans la bouche de ses victimes, qui l’a fait surnommer « le Meurtrier d’obsidienne » par la presse. Le criminel va jusqu’à poster à son adversaire une montre de valeur, pouvant éventuellement conduire à la résolution de l’affaire.
Sur fond de foire d’automobiles anciennes et de projet de film inspiré de la séquence de meurtres, le tueur en série à l’esprit machiavélique livre à Thumps un duel sans pitié, faisant de nouvelles victimes. Un ancien collègue policier, passionné lui aussi par le dossier, vient prêter main-forte à l’enquêteur autoproclamé. Mais est-ce que celui-ci pourra finalement goûter le fruit de la vengeance ?
Comme d’habitude, la narration et les dialogues empreints d’un humour particulièrement savoureux et ironique comptent pour beaucoup dans l’attrait que présentent les textes de Thomas King. Les phrases et expressions spirituelles abondent. Un exemple : « Leon était de retour. Son apparence ne s’était pas beaucoup améliorée. »