C’est un livre rouge, brûlant comme des braises que je tiens. À travers une lignée de la douleur et de la renaissance, l’autrice met le feu aux pages. C’est un livre féministe, un livre de courage, de colère et d’amour que je garde farouchement entre mes mains.
Entrée en matière saisissante, le premier poème du livre, intitulé « Moi aussi », frappe fort : « Je porte mon corps / comme une robe brûlée. / Pas un coin d’ombre / où je ne l’ai enfoui ». Le texte se termine sur une prédiction qui annonce la suite : « Ma colère aura trois dragons. / Entremêlées, nos voix claqueront au vent ».
L’enchevêtrement commence avec la figure de la mère, premier phénix de la fresque dépeinte par la poète. Habitée par l’angoisse, elle « a disparu / dans sa chambre. / Trois ans plus tard, / elle en ressortait / plus frêle que moi, / à la façon d’une phal . . .
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