Le lundi 27 août 1934 se passe un événement spectaculaire à Belle-Île-en-Mer, au large de la Bretagne : enfants et adolescents de la « colonie pénitentiaire » se sont mutinés et ont pris la poudre d’escampette. Puisqu’ils sont sur une île, on les retrouvera tous facilement. Tous, sauf un. En effet, sur cinquante-six évadés, un jeune semble s’être volatilisé. À ce jour, on ne sait toujours pas ce qu’il en est advenu. Il n’en fallait pas plus pour que Sorj Chalandon s’empare du sujet et en fasse un roman.
L’histoire commence donc par une description très dure de cette fameuse « colonie pénitentiaire », que certains journaux de gauche n’hésitaient pas à qualifier de bagne. En effet, les conditions de vie y sont atroces, et les enfants y sont maltraités, tant psychologiquement que physiquement, voire sexuellement pour certains. Qui sont ces « colons » ? Chalandon adopte une perspective résolument hugolienne pour les décrire : ce sont . . .
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