Les différents auteurs de cet ouvrage ont finalement bien raison : notre monde est encore plongé dans les effets des tragiques événements du 11 septembre 2001. Bien que quinze ans se soient écoulés depuis ces attentats, « la tentation de l’exagération sécuritaire est difficilement réversible », écrit Charles-Philippe David en préface.
Une exagération sécuritaire qui fait que nous vivons finalement dans un « état d’exception permanent », avec de nouvelles lois et réglementations qui mettent à mal nos droits et libertés. Mais celles-ci sont perçues comme nécessaires par des populations gagnées par l’anxiété devant d’autres attentats, et qui acceptent ainsi de plus en plus la surveillance sophistiquée des États.
Cet état de « normalisation de l’état d’exception » entraîne un surinvestissement majeur dans l’industrie de la sécurité tous azimuts. D’un monde sans frontières, nous retournons petit à petit à des États avec chacun leurs frontières.
Le livre rappelle certaines r . . .
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