Au fil des pages, on a un peu l’impression de lire un Marc Aurèle contemporain. Pas tant pour le fond que pour la forme : enchaînement de textes plus ou moins longs (parfois une seule phrase, parfois plusieurs paragraphes) exposant des pensées qui semblent à la fois être venues spontanément à l’auteur et être le fruit d’une longue réflexion.
Mais contrairement à Marc Aurèle, le destinataire n’est pas l’auteur : on sent constamment le besoin de communiquer, et on a même souvent l’impression qu’il lui tardait de diffuser son point de vue sur tel ou tel sujet, notamment son éclairante – et originale – position sur la sempiternelle question : « Qu’est-ce qui empêche Hamlet d’agir ? »
Ah, oui, car c’est surtout d’un amoureux de Shakespeare qu’il s’agit. Et pas un amoureux tiède : « Être capable de lire sans tenter de lire Shakespeare, même en traduction, c’est comme visiter un pays sans voir son plus grand . . .
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