Il est des livres qu’on ne devrait pas oublier. Ainsi en est-il des deux premiers recueils de poésie de Rino Morin Rossignol, qui étaient épuisés, Les boas ne touchent pas aux lettres d’amour (1988) et La rupture des gestes (1994), que vient de rééditer Perce-Neige sous le titre du Temps des signes.Divisé en trois parties, La rupture des gestes nous entraîne dans la lente prise de conscience de son identité qu’amorce Morin Rossignol à partir de sa vingtième année. Qui est-il ? « Je ne suis que l’espace / entre deux matins », affirme-t-il timidement, incapable de nommer les forces qui le déchirent : « Fais taire en moi / le chaos de mes obsessions ».La première partie reprend le titre du recueil et couvre les années 1970-1973. Le poète y raconte son effroi, son désespoir, ses angoisses qui croissent . . .
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