Venu en Afrique pour y pratiquer et enseigner son art, un cinéaste canadien voit sa paisible cinquantaine s'enflammer subitement. Le démon de midi frappe où et quand il l'entend. Au Togo, puis au Bénin, les jeunes beautés africaines font bouillir le sang du héros. S'il ne s'agissait que de dépaysement et de renaissance, Joseph ressemblerait peut-être à Rimbaud ou à Gauguin ; tourner le dos à un monde trop quadrillé aurait peut-être suffi. Ce n'est pas le cas, car ni le Togo ni le Bénin n'auraient comblé un besoin dont Joseph n'avait pas lui-même pris conscience. Ce besoin, c'est celui d'une femme qui entre dans sa vie et y bouscule irrésistiblement tous les repères. Ce n'est pas d'attachement ou de passion, mais d'envoûtement qu'il s'agit : dès son entrée en scène, Aminata prend possession de Joseph et le plie à tous ses caprices. L'art . . .
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