Bien que remaniée, l'édition 2006 du classique d'André Patry remet en lumière un document capital sur la diplomatie québécoise. Patry sait de quoi il parle et parle sans détour. Il remonte à 1816 et rappelle que le Bas-Canada ouvrit alors une agence à Londres. Il rigole en racontant les premiers gestes d'Ottawa, en 1960, en faveur de la francophonie : « Herbert Moran, ancien haut-commissaire au Pakistan, est unilingue et peu réceptif à la sensibilité latine. Mais c'est un homme diligent et méthodique, et il finira avec le temps par accorder une attention sérieuse à ce programme francophone ». Même mordant au moment de jauger tel régime : « Cet intérêt se maintiendra sous le gouvernement suivant, malgré la politique incohérente et souvent incompréhensible du gouvernement canadien envers les pays de cette région ». « L'Afrique, précise Patry, demeure l'entrepôt du fédéralisme canadien. Partout des verrous. On croirait que le salut de la constitution . . .
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