« Depuis quelques mois, grand-mère Lu n’est plus la même. Elle semble vivre comme dans un rêve. Elle ne parle que d’un mystérieux oiseau bleu. » Depuis que sa mère est morte, Thaï vit avec son père et sa grand-mère Lu à laquelle elle est très attachée. Mais voilà que sa grand-mère ne va pas très bien et que Thaï s’inquiète. Quelles découvertes Thaï fera-t-elle dans la chambre de sa grand-mère ? Quel est le secret de M. Bing, cet automobiliste au front dégarni et haut comme trois pommes qui a heurté accidentellement Thaï ? Comment les doux souvenirs de Hong Kong referont-ils surface dans la vie de grand-mère Lu, pour le plus grand bonheur de Thaï et de son père ?
Avec Le paravent chinois, Josée Ouimet, autrefois enseignante d’histoire, de littérature et d’anglais, propose un charmant récit dont le dénouement est toutefois un peu « cliché ». La juxtaposition des petits faits de la vie de Thaï (la livraison des circulaires, le riz aux légumes dans le frigo) et l’atmosphère poétique qui se dégage des souvenirs de la jeunesse de Lu en Chine créent un contraste qui frappe l’imagination. Auteure de plusieurs romans pour la jeunesse, Josée Ouimet arrive à transmettre, avec cette histoire joliment illustrée par Romi Caron, certaines des valeurs traditionnelles qui caractérisent la culture chinoise sans pourtant tomber dans la démonstration trop appuyée. Ce n’est peut-être pas suffisant pour que les jeunes lecteurs saisissent toute l’ampleur de la réalité biculturelle des néo-Québécois d’origine chinoise, mais nul doute que cette lecture suscitera des questions : la meilleure façon, pour les jeunes comme pour les adultes, d’apprendre et de se sensibiliser au monde dans lequel nous vivons.