Nathalie Bohémier a remporté avec ce roman le Prix de La plume saguenéenne, concours qui, depuis
C’est sur un ton de confidence que se fait la lecture, un genre d’honnête et lucide confession qui révèle la vérité derrière le mensonge. On ment tellement et pour tellement de raisons dans le quotidien ! J’ai eu ici le sentiment qu’une amie me parlait d’elle franchement, parce qu’elle ne pouvait le faire avec personne d’autre : trop orgueilleuse pour cela ! Le climat d’intimité que l’auteure de vingt ans arrive pourtant à créer dans cet ouvrage est d’une désarmante efficacité. La notion d’orgueil est omniprésente, une présence néfaste qui empêche de dire, de demander quand on a besoin, de pleurer quand on a mal, de crier quand on en a assez, de frapper quand on en aurait le droit, d’exprimer son amour quand c’est le temps. L’orgueil, qui fait manquer un tas de rendez-vous avec le bonheur, à court comme à long terme. Et à force de retenue, la coupe s’emplit dangereusement Viendra-t-il Le jour de la goutte d’eau ?