Cancérologue de grande réputation, David Khayat se lance dans l’aventure de l’écriture en 1997 en publiant Ne meurs pas. Dans Le coffre aux âmes, son deuxième roman, il campe ses personnages dans un hôpital, milieu qu’il connaît particulièrement bien puisqu’il est lui-même chef du département d’oncologie au centre hospitalier Pitié-Salpétrière à Paris.
Pour satisfaire à la demande de sa jeune épouse, qui trouve que le contact trop fréquent avec la mort des enfants rappelle à son mari une expérience passée traumatisante, David Levine, interne au service d’hématopédiatrie de l’hôpital St-Thomas de New York, quitte à regret le chevet de ses petits malades pour se joindre à l’équipe de la célèbre docteur Emma Rosenfeld, au service d’obstétrique du même hôpital. Des événements pour le moins étranges dont Levine sera alors témoin le perturberont bien davantage et l’amèneront à s’éloigner de son foyer et de sa femme, qui attend leur premier enfant. La mort inexpliquée de jeunes femmes sur le point d’accoucher, à laquelle s’ajoutent de mystérieuses guérisons dans l’ancien service de Levine, prend en effet des proportions inattendues à St-Thomas.
En quatrième de couverture, lorsque l’éditeur qualifie ce roman de « thriller médical haletant », force m’est de dire qu’il exagère un peu. En fait, Le coffre aux âmes est un roman moyen, un brin mélo avec, entre autres, une histoire d’amour tout à fait superflue, dont l’intrigue, hésitant entre le rationnel et le mysticisme, ne tient pas vraiment la route. Très tôt, en effet, le lien trop évident avec le prologue vient diluer le plaisir de l’expectative.
Pour les mordus des thrillers, mieux vaut donc attendre la parution de ce deuxième roman de David Khayat en format de poche.