On connaît le verdict cruel assené par de Gaulle à un Pétain déboussolé : « La vieillesse, un naufrage... » En lisant le plus récent Elie Wiesel, une sentence comparable, elle aussi juste et meurtrière, vient à l'esprit. Julien Gracq en frappe les « livres manqués des grands écrivains qui, dans leur vieillesse, tentent de donner, sans y réussir, l'image d'une époque nouvelle qui n'est plus faite pour eux... » (En lisant en écrivant, 1980). On ne saurait manier le scalpel d'une main mieux dirigée. Wiesel laisse courir sur son erre une plume dont l'assèchement est manifeste.
Le sujet du Cas Sonderberg est si mince qu'on lit à travers lui l'ombre d'autre chose. Qu'un accusé, brandissant un cliché primaire, se dise « coupable et non coupable », cela, sans finesse, oriente l'attention vers la culpabilité qu'aucun tribunal ne peut apprécier avec pertinence, mais cela ne fait que perpétuer le . . .
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