On croirait presque lire des pages tirées d’un roman de la collection « Blanche » de La NRF. Et cela est un compliment.
La voie romaine est un livre évocateur : ni un résumé ni une mise en situation ne sauraient rendre l’atmosphère si particulière créée dans ces récits délicats, d’une belle écriture, comme on n’en voit plus beaucoup de nos jours. Tentons néanmoins l’exercice de présenter cet ouvrage original, inclassable, difficilement résumable. Une jeune femme, grandissant dans un milieu austère de la France rurale de la fin du XXe siècle, relate quelques souvenirs, non pas marquants, mais plutôt significatifs : un peu comme pour un journal intime, mais avec une forte dose de littéralité et de réflexivité (c.-à-d. cette volonté de réfléchir – rétrospectivement – à ses comportements passés). Évitant l’introspection nombriliste et la nostalgie facile, nous découvrons une narratrice . . .
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