Les transformations politiques, économiques et sociales engendrées par les baby-boomers lors de la Révolution tranquille ont fait l’objet de multiples études. Il n’en a pas été de même pour la révolution des mœurs qui, pourtant, a non moins profondément bouleversé le Québec à la même époque. C’est sans doute parce que cette seconde révolution a souvent été assimilée à sa sœur jumelle, plus connue. L’essai de Jean-Marc Piotte remédie à cette lacune dans notre histoire sociale récente. Il faut cependant comprendre que cette transformation radicale des mentalités et des comportements, en une période relativement brève, ne s’est pas limitée au territoire québécois, mais qu’elle s’est étendue à toutes les sociétés dotées d’un régime politique libéral. C’est au cours de la phase ultime (années 1960) des Trente Glorieuses (1945-1973) que cette révolution des mœurs a fleuri . . .
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