D'abord thèse de doctorat (en 1980), l'essai d'Annette Hayward sur le conflit en titre atteint bellement ses objectifs : « offrir au public une étude en profondeur » de cette querelle « à partir d'un examen fouillé des sources primaires », de façon à « montre[r] toutes les ramifications et composantes » du débat et à « les situe[r] dans le contexte global du Québec d'alors ».
Tout commence en 1904, à Montréal d'abord, avec la publication de la « Préface » de Louis Dantin aux poésies d'Émile Nelligan, et à Québec ensuite, surtout, avec le célèbre discours sur « La Nationalisation de la littérature canadienne » de l'abbé (et futur monseigneur) Camille Roy. Bien que « l'esprit » de ces « deux textes fondateurs [...] diffère énormément », les « deux critiques se rejoignent sur la nécessité de l'emploi du sujet canadien et sur le danger d'une imitation servile des maîtres européens ». Ceux qui refusent l'utilisation exclusive de la matière canadienne, et . . .
Pour lire la suite, veuillez vous abonner. Déjà abonné(e) ? Connexion