Hippolyte Borgia Lazard a une pieuvre dans la tête. Comme sa mère, Ophélie Lazard. Dans le cas de sa mère, le processus est bien avancé. Dans son cas à lui, les manifestations de la bête sont encore sporadiques, quoique déjà inquiétantes.
Que fait cette pieuvre ? Elle confine sa mère à une petite vie tranquille, qui reste en contact avec la réalité mais de façon minimaliste. « Quand elle se décide à ouvrir sa bouche d’Ophélie Lazard, sa voix est reposée mais ses mots sont brefs et succincts, ils se suffisent à eux-mêmes. Ses mots sont sans fleurs ni papillons. Elle dit ce qu’elle dit. En souriant. »
Chez Hippolyte, c’est plus compliqué. La pieuvre surgit de temps en temps pour lui donner des idées noires, mais surtout pour faire planer l’ombre d’un avenir sans avenir. Elle progresse. « Salut ma pieuvre. Quand commenceras-tu à penser pour moi ? Est-ce que c’est toi qui tangues quand . . .
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