Erick Flamand, commissaire enquêteur affecté à l’affaire Strelli, est un jeune policier, un bleu, comme on dit dans le métier, qui désire faire ses preuves. Or les meurtres déguisés de Stefania Strelli et de sa fille sont plus complexes qu’il n’y paraît au premier abord. L’une des victimes, directrice du service de neuropsychiatrie de la Fondation Mankiewicz où sont effectuées des recherches sur le sommeil, est aussi l’épouse d’un artiste de renom, Laurent Strelli. Fait intrigant, alors qu’il dort à la Fondation, ce dernier fait un songe et se précipite sur le lieu de l’incendie le soir du meurtre de sa femme et de sa fille. Laurent Strelli suit en effet une thérapie couplée : thérapie de jour suivie d’une nuit avec masque et casque qui rediffusent la thérapie ; il s’agit d’un protocole expérimental qui constitue l’essentiel de la recherche de Stefania Strelli. Le mari aurait donc vu le visage du meurtrier mais sa mémoire refuse d’en livrer le nom. S’engage alors une course contre la montre pendant laquelle on doit empêcher Strelli de dormir car cela risquerait d’effacer à jamais le souvenir qui permettra de résoudre les meurtres. Voilà pour les prémices
Flamand, perspicace et intuitif, fait rapidement le lien entre les meurtres et les recherches qui ont cours à la Fondation. Commence alors une fastidieuse investigation qui tient davantage de la recherche médicale que de l’enquête policière. L’enquête prend alors un tour inhabituel. Malheureusement, une intrigue fort complexe et des personnages peu crédibles viennent gâcher la sauce. Le suspense, parce qu’il y en a une certaine dose, prend fin, non sans susciter une pointe de déception, l’affaire se résolvant dans un halo d’irréalité apparenté, sans doute, au sujet du livre. Décevant