Depuis vingt ans qu’il habite New York, Sir Salman Rushdie a eu le temps de s’interroger sur la société américaine. Fin observateur et analyste averti, il partage par le biais d’un roman ses réflexions des dernières années, sous les présidences d’Obama et de Trump.
Rarement fiction n’a paru aussi intelligente, teintée de réalité et habilement remplie de propos philosophiques. Dans La maison Golden, l’Indo-Britannique expose sa perception des deux Amériques, qui semblent aujourd’hui irréconciliables. On identifie rapidement qui est le Joker aux cheveux verts et à la peau « blanche comme la capuche d’un membre du Ku Klux Klan ». Rushdie n’ajoute-t-il pas : « Des hommes puissants déclinent, des hommes de rien deviennent puissants. […] Les clowns deviennent rois, les vieilles couronnes gisent dans le caniveau » ?
La saga commence à Bombay, ville natale de l’auteur, et se transporte aux États-Unis en 2008, alors qu’une mystérieuse et richissime famille indienne . . .
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