Apaisant. Tant pour l'auteur que pour les lecteurs. Telle est l'expression qui vient au cœur et aux lèvres à la lecture de La maison du retour de Jean-Paul Kauffmann, otage français au Liban de 1985 à 1988. Célèbre malgré lui, l'ancien journaliste de L'Événement du jeudi met seize ans à raconter son retour à la vie, tel « un plongeur qui remonte par paliers ».
Lentement - et il serait bien malvenu d'être plus pressé que lui -, Kauffmann parle de la découverte et de l'achat des Tilleuls, ancien bordel pour officiers allemands, situé au cœur des Landes de Gascogne, près de Bordeaux. « Ce qui me plaît dans les Landes, c'est l'absence de clôtures », admet cet ex-prisonnier politique.
Kauffmann suit de près, avec prudence, la rénovation de cette demeure ; il la fait sienne avec un rien de détachement. « Il est classique de comparer l'appropriation d . . .
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