Un récit d'à peine 90 pages, de courts paragraphes et aucun chapitre. Un roman d'une étrange dualité. Dans La main de Dieu, il y a « je », comme dans « J'ai quinze ans » et « Je n'ai pas de photos de mon amant, ni de lettre, aucune trace ». Et puis il y a « elle », comme dans « Elle n'ira plus jamais seule au lycée » et « Elle n'arrive pas à se taire. Si elle se tait, elle va se mettre à l'aimer comme un animal fidèle ou un enfant perdu ».
Quand l'héroïne sans nom de Yasmine Char est-elle « je » et quand est-elle « elle » ? Quelles pensées schizophréniques habitent la narratrice, tiraillée entre plusieurs cultures ? Un côté romanesque un peu fleur bleue cède le pas à une étonnante maturité et parfois, à une brutalité guerrière. Une grande confiance en La main de Dieu, justement, qui sera déçue : « Elle avait été si naïve [ ] elle . . .
Pour lire la suite, veuillez vous abonner. Déjà abonné(e) ? Connexion