L'idée qui guide la réflexion de Michel Schneider, psychanalyste, est que « l'indifférence au sexe est la conséquence de l'indifférence entre les sexes ». Tout d'abord, rappelle-t-il, le sexe est un fait biologique : on naît femme ou homme. De cette réalité découle un certain nombre de représentations qui permettent à tout un chacun de se construire une identité sexuelle. Toutefois, selon l'auteur, à force de réclamer l'égalité entre les sexes à cor et à cri, ce ne sont pas les inégalités qui furent attaquées, mais bien les fondements mêmes de l'identité sexuelle.
Pourtant, tout est parti de bons sentiments. Les moyens contraceptifs et l'avortement, qui devaient apporter une libération sexuelle, sont venus en fait bouleverser l'équilibre entre les hommes et les femmes. Désormais, le lien obligé entre sexualité et reproduction était dénoué, laissant à la femme le plein pouvoir de la reproduction de l'espèce. Si une femme . . .
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