L’inspecteur-chef Iain MacNeice se trouve confronté à deux épineuses enquêtes, qu’il conduit en parallèle et avec ténacité, en dépit des fantômes qui le hantent. Un thriller mené à un rythme trépidant…
On découvre dans la baie de Dundurn le cadavre d’une jeune femme, attaché à une ancre et pris dans les minces glaces printanières. Peu après, un homme entièrement saucissonné dans le ruban adhésif est réduit en charpie par l’explosion d’une grenade tandis que les premiers intervenants tentent de le libérer de ses entraves. L’inspecteur MacNeice se charge de diriger les enquêtes concernant ces deux meurtres, qui lui donneront bien du fil à retordre. Il faudra d’abord identifier les deux victimes, ce qui ne s’avérera pas une mince affaire. Heureusement, il peut compter sur l’appui de sa talentueuse équipe, notamment sur l’inspectrice Fiza Aziz, avec qui s’est développée une attirance mutuelle, mais plutôt ambiguë.
Au fil du temps, sont découvertes de nouvelles victimes d’assassinat, pouvant être reliées à l’une ou l’autre des deux affaires. Dénouer les écheveaux respectifs se révélera très complexe, d’autant plus que certains témoins et proches des victimes, pour différentes raisons, regimbent à dévoiler ce qu’ils savent. Se sentant impliqué émotivement devant le sort du fils de l’homme à la grenade, désormais orphelin, MacNeice ne ménagera pas les efforts pour découvrir la vérité. Il ira jusqu’à se mettre lui-même en danger, ainsi que son entourage. Et il devra en payer le prix. Il faut dire qu’il aura à affronter des criminels extrêmement dangereux.
Il finira, évidemment, par identifier les coupables. Mais il arrive parfois que des voies détournées soient empruntées par la « justice » afin que les meurtriers payent pour leurs actes…
Jusqu’à la moelle est le troisième roman de la série de l’inspecteur MacNeice traduit en français. Le policier, rendu sympathique et humain par ses déboires antérieurs et par son implication affective dans ses enquêtes, plaira certainement aux amatrices et amateurs de polars francophones.
Il faut noter l’originale et intéressante traduction en français québécois, par Éric Fontaine, qui n’hésite pas à utiliser des termes inhabituels pour les ouvrages adaptés de l’anglais. Par exemple, « ça fait mal en crisse » ou « [v]ous l’avez abrié ».