Les drames humains tendant à susciter la fraternité, il n'est pas impossible que les masses s'entichent bientôt de culture nippone ' une culture unique, vaste, infinie. Des libraires remettront peut-être en vitrine les œuvres de Haruki Murakami, souvent pressenti pour le prix Nobel Or, derrière le grand écrivain se cachent des références bigarrées, des origines plurielles, si variées qu'on ne saurait prétendre connaître la littérature japonaise en n'ayant pas approché d'autres auteurs. Nous pourrions plutôt, disons, remonter le temps. Nous abreuver aux sources. Lire de délicieuses traductions de romans et contes classiques, zyeuter les anthologies d'espiègles poètes. Mais avant longtemps, quelque chose manquerait. Et ce quelque chose, c'est le théâtre. Pardon: le nô.
Constitué vers la fin du XIIIe siècle à partir d'anciennes traditions, le nô allie poésie, musique, danse, pantomime. Les comédiens y représentent des drames lyriques en un jeu . . .
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