Le document n'a guère d'analogue. Ni par le style ni par les circonstances qui l'entourent. Jeune avocat, André Ouimet voit les revendications des vaincus francophones se briser sur l'intransigeance de marchands anglophones confondant conquête militaire et exploitation commerciale. Ouimet n'a pourtant pas la bagarre dans le sang et il se veut le pacifique porte-parole des francophones. Il sera quand même arrêté le 16 novembre 1837 et passera plus de quatre mois en détention. D'où son journal.
Ouimet siffle-t-il dans le noir pour se donner du courage ? Est-il si friand d'humour noir qu'il envisage sereinement la pendaison ? A-t-il plutôt la conviction que tout cela est une mauvaise blague de l'histoire ? On ne sait trop. Chose certaine, Ouimet rigole, pique, moque. Les observations abondent au sujet des compagnons de détention, des geôliers, des soldats anglais et tout cela, bien que déconcertant, sonne juste. Comme d'habitude, Georges Aubin . . .
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