Depuis Le sanglot de l’homme blanc (1983) jusqu’à son récent Je souffre donc je suis (2024), en passant par La tentation de l’innocence (1995), La tyrannie de la pénitence (2006) et Un coupable presque parfait (2020), l’écrivain et philosophe Pascal Bruckner n’a de cesse de dénoncer les dérives de la conscience contemporaine. L’auteur reconnaît les malheurs vécus par les uns et les autres, et fait preuve d’empathie envers eux tous. Toutefois, lorsque les malheurs passés se transforment en discours victimaire, qu’entre les victimes se développe une concurrence et qu’on refuse de quitter ce statut qui procure des avantages symboliques, sinon matériels, sa plume devient vitriolique.
Dès le départ, l’auteur met la table en revenant sur le projet d’octroyer la Légion d’honneur aux victimes du Bataclan après l’attentat du 13 novembre 2015 . . .
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