Pour Ronald Léger, la poésie est une affaire sérieuse qu’on écrit en s’amusant pour surprendre et faire réfléchir. En exergue de ce livre, une citation de Rimbaud extraite des Illuminations : « J’ai tendu des cordes de clocher à clocher ». Léger tend des « cordes » pour entraîner le lecteur dans son univers.
« Fribouler » est un néologisme, un peu comme le célèbre « schtroumpfer ». Le poème « Je friboule » offre une promenade dans le quotidien du poète, présentant des gestes, des attitudes, des émotions, des réflexions. « Je friboule / quand la richesse suce / le sable entre les dents / et entre les tombes ». Au lecteur de déduire l’intention. Demeure la liste anodine, mais porteuse d’une vie unique et pourtant familière.
Ce recueil posthume (Léger est décédé le 30 novembre 2013) est aussi le témoignage d’un regard critique, mais toujours ludique, sur le monde et plus particulièrement sur une jeunesse dans . . .
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