Le ton de ce petit essai en forme de coup de gueule n’est pas vraiment stoïque. Si les siens ont la réputation de prendre leur mal en patience, l’auteur revendique pour sa part le droit d’afficher la couleur de sa révolte.
Daniel Sioui est libraire, éditeur et Autochtone de la nation huronne-wendate. Un jour, dans le cadre de ses activités professionnelles, les paroles d’une personne bien intentionnée font déborder son trop-plein de frustration et le poussent à exprimer crûment sa pensée. « What the fuck, crisse de tabarnak ! Ça y est, les Autochtones n’ont même plus le droit de piquer une colère ! » Et une fois lâchés les gros mots, suivront quelques observations fort pertinentes.
Le libraire de Wendake souhaite en finir avec une vision idéaliste de la période précolombienne, encore trop vivante selon lui chez les Autochtones. Trop occupés à rêver de « recréer l’Amérique d’avant . . .
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