L'Orient existe-t-il dans l'imaginaire québécois ? La réponse, chez la plupart d'entre nous, serait évasive. Pourtant, à la lecture de ce collectif, le Québec se révèle souvent touché par l'Orient. Les responsables de ce bilan ont eu l'intelligence de demander aux différents auteurs un éclairage circonscrit plutôt qu'une complémentarité artificielle. Missionnaires et diplomates ont fréquenté un Orient différent de celui qui a pu inspirer Borduas. Le Nô de Robert Lepage a exigé la plongée dans le théâtre japonais, tandis que les auteurs Ying Chen, Guy Parent, Ook Chung et Aki Shimazaki situent leurs Chinatown à leur gré ou, tout simplement, loin de tout cadastre. Naïm Kattan, juif francophone élevé à Bagdad, construit, pour lui et pour nous, un espace culturel préoccupé du réel, du temps et de l'Autre. « On est toujours l'Oriental de quelqu'un », aime-t-il à dire. Victor Teboul, juif de culture arabe, proposera . . .
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