Le proverbe devra évoluer : les moines bénédictins ne détiennent plus le championnat de la patience. Ils cèdent ce titre aux quelque 380 journalistes qui ont rédigé leurs chroniques depuis le Parlement. Cette minutie fournit une assise indiscutable à certaines conclusions qui, sans elle, provoqueraient peut-être l'incrédulité. À titre d'exemple, l'étonnante neutralité des chroniques pendant une époque de profonds clivages partisans au sein de la presse. Il est, en tout cas, paradoxal que des médias politiquement caractérisés aient systématiquement accouché de chroniques parlementaires fidèles aux déclarations.
Jocelyn Saint-Pierre rend un hommage chaleureux à ces générations de journalistes que les mœurs parlementaires condamnaient à des conditions de travail carrément inhumaines. Malgré les déménagements nombreux qui les ont déplacés de tel racoin à tel perchoir, les courriéristes parlementaires furent toujours à l'étroit, mal équipés, bousculés par les visiteurs et même oubliés par les architectes. Leurs horaires évoquent les . . .
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