Le patron des écuries de Griffintown est retrouvé assassiné. Tout porte à croire que le meurtre a été commandité par un mafieux ayant l’ambition de réaménager le village fantôme en complexe immobilier huppé. Or l’intérêt pour ce crime est vite relégué à l’arrière-plan. La prémisse, sordide, sert plutôt de prétexte à une étude de mœurs bien plus convaincante sur les cochers urbains.
Marie Hélène Poitras se met donc plus efficacement au service d’une intention presque documentaire : nous faire découvrir un milieu peu connu que l’auteure a eu le temps de fréquenter. Autant qu’au jargon ou aux usages des écuries, on est initié à la dynamique conflictuelle d’une véritable microsociété marginale. Sans aller jusqu’à affirmer que Griffintown est au cheval ce que Moby Dick fut à la baleine, on retrouve un enthousiasme similaire dans cet intérêt sincère pour le milieu . . .
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