Analyste politique sollicitée et appréciée, Chantal Hébert exploite à fond son aptitude à jauger les décideurs et leurs orientations de façon presque constamment sereine. Ses opinions sont tranchées et souvent caustiques, ainsi qu'en témoigne le verdict sans appel qu'elle prononce à l'égard d'Hélène Scherrer, brièvement rattachée au cabinet de Paul Martin, mais elle les étaie le plus souvent de convaincante manière. De plus, l'aisance avec laquelle elle évolue sur les deux versants du clivage linguistique canadien donne à ses évaluations une coloration particulière. Rares sont, par exemple, les analystes qui ont vu à quel point importait sous Mulroney et importe aujourd'hui sous Harper l'improbable parenté entre le Québec et l'Alberta. Tout aussi rares seront les observateurs capables de noter que le Bloc québécois a provoqué, à l'encontre de ses vœux, une légitimation du parlementarisme fédéral à force d'y intervenir avec pertinence et honnêteté.
Chantal H . . .
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