La voix est jeune, le ton péremptoire, la réflexion décapante, le parcours fascinant. L’orientation fait claquer des couleurs peu affichées dans le débat public, celles d’un conservatisme fringant. « Les clivages politiques hérités de la Révolution tranquille semblent désuets et ils paraissent ne subsister que par la difficulté qu’a ce courant conservateur à parvenir à la pleine maturité intellectuelle et politique. »
Mathieu Bock-Côté lit l’histoire d’un œil neuf. De la présence de Gilles Grégoire près de René Lévesque, il déduit la présence au Parti québécois d’un ADN conservateur. Dans le combat du Bloc québécois, il perçoit un nationalisme déformé : « Le Bloc a ainsi introduit une innovation radicale dans l’histoire du nationalisme québécois, dans la mesure où le peuple québécois tel qu’il a pris forme historiquement et culturellement y est désormais étranger ».
Qu’on n’aille pas imputer à Bock-Côté un désaveu de l’indépendantisme. Il le juge en déficit d’inspiration, mais il estime qu’un recours au potentiel conservateur lui serait tonique : à trop insister pour que l’indépendance soit technicienne, moderniste, oublieuse des racines québécoises, peut-être a-t-on freiné son essor.
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