Un recueil comme celui-ci ne peut naître que d’un sentiment dévastateur. Du moins, le poème liminaire en donne-t-il l’impression. Déjà que le titre instaure une atmosphère quelque peu lugubre. Un mort s’adresse à quelqu’un qu’il vouvoie ou à un groupe de personnes.
Que faire des morts ? On pourrait croire que, dans l’esprit de ceux qui demeurent, l’absence des morts est un don. Ils nous font une offrande. Nous pouvons raviver leur présence, entretenir avec eux de nouvelles relations. Ils nous appartiennent. Les mots du titre réapparaîtront dans le recueil avec une variante : « Exhumez-moi / Exhumez-moi de moi / Je vous appartiens ». Le vers central n’est pas innocent.
Le poème d’ouverture révèle l’importance qu’avait la poésie chez celui à qui s’adresse le poète. Première phrase du recueil : « Vous êtes né par la poésie ». Rien ne précise l’identité du personnage ou . . .
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