L’eau, certains en manquent, d’autres en ont à revendre. On se soucie de sa qualité, on la veut propre et fraîche. Pourtant, certains s’appliquent à la souiller. Elle donne la vie et elle tue aussi. Nougaro raconte que, tombant en gouttes de pluie, elle fait des claquettes, et cela le ravit. On dit qu’elle murmure ou gronde selon ses humeurs. Puisqu’elle a des humeurs comme nous, puisqu’on l’aime, qu’on la maltraite, qu’on la provoque, puisqu’elle est en nous, nous voulons qu’elle nous parle comme on pourrait lui parler.
Janet Fredericks, un jour, a découvert le langage de l’eau, car l’eau a un langage, pas le nôtre, le sien propre, qui est universel. L’artiste qu’elle est nous le dit dans des images qui parlent à tous, peu importe le temps, peu importe l’espace. Guy Jean, lui, a un rapport privilégié avec l’eau. Le poète qu’il est l’a vue et l’a vécue en torrent et en ruisseau. Dans son enfance, il s’en souvient, sa surface tranquille lui renvoyait des images. Alors, un jour, il lui a parlé. Et l’eau répondit
Un merveilleux recueil de poèmes illustré.