Mai 1940 : l’armée allemande, mettant en œuvre la stratégie du blitzkrieg (guerre éclair), avance rapidement en territoire français. Les troupes françaises sont prises au dépourvu. Il en va de même du Corps expéditionnaire britannique, fort de plusieurs centaines de milliers d’hommes, venu à la rescousse.
Les Alliés, forcés de laisser derrière eux de grandes quantités de matériel militaire, doivent se replier en vitesse. Le gros de l’armée en retraite se voit ordonner de se diriger vers Dunkerque, un port qui n’est pas encore tombé aux mains de l’ennemi. Si bien qu’une véritable armée se retrouve à Dunkerque, coincée entre la mer et l’inexorable avancée allemande. Les Britanniques, sous la gouverne de Churchill, doivent organiser à l’improviste leur évacuation vers l’Angleterre. Une véritable armada est rassemblée à cette fin, constituée de bâtiments de toutes catégories : destroyers, chalutiers, bateaux d’excursion à aubes, navires marchands, et même une flopée de petits bateaux de plaisance, souvent pilotés par des civils (qui resteront connus par la suite comme les fameux little ships).C’est cette évacuation que raconte Joshua Levine dans son livre Dunkerque, adapté au cinéma par Christopher Nolan. L’actuelle édition de l’ouvrage fait référence à l’élaboration du film. Mais le sujet primordial demeure l’évacuation, quasi incroyable, de plus de 300 000 soldats alliés en l’espace de seulement 9 jours : du 27 mai au 4 juin 1940. Une évacuation réalisée sous le feu impitoyable de l’artillerie et de l’aviation allemandes. Levine s’attarde également aux unités britanniques et françaises qui ont courageusement fait face, au prix de pertes très élevées, à l’avancée ennemie. C’est grâce à leur sacrifice que la plupart des soldats du Corps expéditionnaire ont pu s’échapper. Qui sait quel tournant auraient pris la guerre, et l’histoire, si ces 300 000 hommes avaient été tués ou capturés. C’est donc un moment décisif et méconnu que retrace ici Joshua Levine. La méthode qu’il a privilégiée a été de recueillir de nombreux témoignages de personnes ayant participé à l’évacuation, ce qui rehausse l’aspect humain de son livre. Bientôt, les derniers témoins auront disparu et cet événement passera du souvenir à l’histoire.
Un ouvrage d’histoire, qui se lit comme un roman.
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