Quand on assiste à la messe, il y a un moment incontournable où on réaffirme sa foi, celui du « Credo ». Dans cette prière adoptée par le concile de Nicée en 325, sont contenus les enseignements de l’Église catholique romaine.
Quand Albert Jacquard était enfant, on lui a enseigné le Credo. Ses parents, tout comme les curés, lui ont appris qu’il n’y avait qu’un Dieu, qu’il avait créé le ciel et la terre, qu’il avait un fils unique, Jésus-Christ, qui était né de la Vierge Marie, mais avait été conçu du Saint-Esprit, etc.
L’enfant a cru ce que lui disaient les grands, parce que c’était normal. Mais un jour, l’âge du doute est venu. Avec lui, le brillant esprit du scientifique que l’on connaît aujourd’hui s’est développé. Les questions ont surgi, nombreuses, animées par l’esprit du vingtième siècle qui, au dire d’Albert Jacquard, « a renouvelé le regard de la science sur le monde ».
Ce siècle a permis aux humains de communiquer avec facilité, d’échanger des idées. Ces rapprochements demandent une ouverture d’esprit différente, des projets partagés et orchestrés par un plus grand nombre de gens. Tout est à repenser pour le bien de l’humanité et de la planète. Comment trouver la voie à suivre ? Quelle orientation donner à l’avenir du monde ?
De tous temps, les religions ont orienté les pensées et guidé les agissements. Avant de savoir quelles orientations prendre pour un avenir meilleur, il est donc logique de regarder de quoi l’homme s’est nourri jusqu’à maintenant.
C’est donc sur le catholicisme, sa propre religion, que revient Albert Jacquard. Le Credo étant la formule où l’on proclame ce à quoi l’on croit, il serait logique qu’on comprenne de quoi l’on parle. Hors, il se trouve que le Credo est le lieu de toutes les affirmations impossibles à vérifier. C’est pourquoi Albert Jacquard le reprend, mot à mot, et en fait une lecture où les lumières de la science actuelle se substituent à celle de la foi.
Que dit le Credo ? En quels termes ? En comprend-on le sens ? Si oui, véhicule-t-il le message d’amour du Christ ? Si non, pourquoi continuer de le réciter ? Où cela mène-t-il ? Si l’homme et la science ont évolué, pourquoi la religion ne le fait-elle pas ? Ne serait-il pas temps de changer le discours, d’en rafraîchir les termes ?
Un ouvrage qui redonne foi en l’humanité.