Nous suivons la vie de Pierre alors qu’il quitte le giron familial pour faire ses études à l’institut Pasteur de Caen. Il a choisi les lettres à défaut d’avoir le courage, comme son jumeau, de monter à Paris pour faire carrière au théâtre. Car son rêve à lui, c’est d’écrire des pièces de théâtre.
Jeune homme renfermé, la méchanceté de ses confrères de pensionnat, étudiants en sciences, qui harcèlent continuellement les étudiants en lettres, le fait se chercher une chambre très rapidement dans la ville. Il se trouve bien dans celle qu’il loue à une vieille dame solitaire comme lui.
Peu à peu il se lie d’amitié avec un petit groupe d’étudiants et d’étudiantes intéressés comme lui par le français et la philosophie. Il fréquente abondamment le cinéma et le théâtre et en discute avec ses nouveaux amis dans les cafés où le petit groupe a élu domicile. Ils font des sorties culturelles ensemble, échangent sur tout et sur rien.
Entre ces sorties et ses classes, il demeure seul alors que ses amis vont de conquêtes amoureuses à l’exploration de relations diverses.
Il finit par s’avouer son homosexualité mais il ne veut toujours pas céder à quiconque. Il rêve de l’Amour…
Les années passent, il se retrouve, après avoir été surveillant dans une école (ce qu’il a détesté), à travailler dans un théâtre à Caen. Il écrit une pièce qui reçoit un accueil encourageant pour une première pièce. Il découvre aussi le monde du théâtre avec ses petitesses, ses guerres de clan, ses jalousies.
À travers sa vie de dramaturge, sa vie personnelle est toujours aussi vide d’amour. Il est amené à travailler avec un homme de théâtre de la région dont il tombe éperdument amoureux. Malheureusement pour lui, les sentiments ne sont pas réciproques. Après ce contrat, Pierre se retrouve à New York où il a été invité pour assister à une lecture de sa pièce. C’est là qu’il pourra enfin finir de panser ses plaies et donner libre cours à ses désirs.