Julie Kurtness est née à Chicoutimi et a été baptisée à Pointe-Bleue − aujourd’hui Mashteuiatsh − où est établie sa communauté ilnue. Connaissant la volonté de plusieurs auteurs des Premières Nations d’écrire sur des questions de territoire, d’identité, de dépossession et d’intolérance, on aurait été en droit d’attendre de sa part un récit conforme à cet horizon thématique. Ce n’est pourtant pas exactement l’esprit de De vengeance, un roman noir doté d’une rare force de frappe dont le mérite, voire l’audace, est d’abord de rompre avec plusieurs sujets de prédilection de la littérature autochtone.
Pour son premier roman, l’auteure pénètre plutôt le quotidien d’une meurtrière en montrant de quelle façon se construit ce destin de sociopathe auquel rien ne la prédisposait. Contrairement aux tapés notoires affligés d’un air patibulaire, la narratrice souligne d’emblée qu’elle n’a . . .
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