L'Adriano de L'heure bleue (Trois-Pistoles, 2011) reprend du service. Toujours friand de mets italiens, toujours en quête d'une plus belle aquarelle, toujours lié malgré lui à une tribu de mafiosi, il change pourtant. Son art, il le destine maintenant à la planète entière. Il séduit les femmes autant qu'avant, mais il en est plus tôt séparé, parfois par leurs emportements, parfois par les siens. Ce qui adoptait dans L'heure bleue la tonalité de la découverte et de la ferveur candide suit désormais le rythme alangui de la persistance ou celui, aux antipodes, de l'impatience. Le temps a filé et la maturité s'appesantit.
Cet Adriano que la vie traite maintenant en vétéran, Francine Allard n'allait pas en faire un plaignard ou un aboulique. Elle préfère accélérer le rythme, substituer plus rondement les visages aux visages et les décors aux décors . . .
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