Curieusement, les six textes en exergue de ce recueil, évocateurs des thèmes, sont des extraits de poèmes de la luxembourgeoise Anise Koltz, décédée le 1er mars 2023, c’est-à-dire peu de temps après sa parution.
Ces extraits parlent de la mère, de la solitude, du temps, de la mort mais aussi du fait que « personne ne terminera / mon histoire », et on pourrait ajouter : sauf elle. Là est l’entreprise de Crever les eaux : terminer son histoire ou du moins tenter de le faire.
L’expression crever les eaux, on le sait, correspond à la perte du liquide amniotique dans lequel baigne le bébé, annonçant le début de l’accouchement. Dans le cas précis de Joanne Morency, elle devient une métaphore de sa démarche : l’autrice doit se donner naissance ou accepter, maintenant qu’elle a franchi le seuil de la vieillesse, ce qu’elle fut et ce qu . . .
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